mardi 19 octobre 2021

Et que sert-il à un homme de sauver son pays, s'il perd son âme?

Tout personne sensée ne peut que se réjouir que le sort de la nation française soit le sujet principal du débat politique, puisque c’est sa juste place. En définitive, lorsque l’on discute de politique étrangère, de taxes ou plus humblement de la collecte des ordures, l’assomption implicite est la recherche du bien du peuple et du territoire qu’il habite.

Le peuple se constitue en nation quant à sa dimension strictement ethno-géographique s’ajoute une dimension spirituelle, c’est-à-dire l’incarnation d’une foi religieuse dans une façon de penser et d’agir, une anthropologie, que l’on appelle communément une « culture » qui est tout à la fois une langue, une psychologie, une gastronomie, une littérature, un art d’aimer, une musique, etc…

Quand l’une de ces deux dimensions périclite, la nation se retrouve en danger, parfois de mort, un phénomène dont l’histoire humaine n’est pas avare. Qui se souvient des ruthènes, des saxons des ibères et autres pays disparus ?

L’urgence la plus visible pour la France est à l’évidence la submersion migratoire qu’il faut être volontairement aveugle pour ne pas voir.

Pour autant, et pour reprendre la description du Général de Gaulle, si effectivement nous sommes avant tout un peuple de race blanche, nous sommes aussi de religion chrétienne et de civilisation gréco-romaine. Et là aussi il y a urgence, peut-être même plus grave encore que la submersion migratoire.

Si nous sommes tellement submergés par l’immigration ce n’est pas tant du fait des immigrés que du nôtre. Le Japon qui a des problèmes démographiques autrement plus sérieux que la France régule très bien son immigration et le Royaume-Uni a été parfaitement capable de tarir les flux à l’occasion du Brexit. Les immigrés rentrent en France parce que le parti de l’état, c’est-à-dire de tous ceux qui en tirent profit, les font rentrer : affairistes sans scrupule du bâtiment ou des services, hôpitaux publics racketteurs de médecins étrangers, associations complices de traite humaine, consommateurs de drogue, politiciens en manque d’électeurs, etc… Ce que qui été fait volontairement peut être défait, ne serait-ce qu’en appliquant la loi, qui permet déjà de déchoir de sa nationalité le français qui se comporte comme le national d’un pays étranger.   

En matière religieuse, l’attitude la plus sage est celle de Clovis, plus tard imité par Henri IV et Napoléon : la France est catholique et se meurt quand elle renie sa foi. Sans avoir besoin de prosélytisme, un soutien de bon aloi du clergé fidèle au Credo catholique est suffisant pour inverser la tendance. Dans ce domaine, l’une des décisions les plus nécessaires est le rappel que la neutralité religieuse ne peut pas exister. La loi de séparation de 1905 est d’abord une hérésie politique, avant même d’être un problème religieux. La cause première de l’islamisation de la France est la persécution larvée de l’état contre le catholicisme, qui conduit au désarmement spirituel de la nation. Dans ce domaine on ne peut pas espérer parvenir à un résultat différent de celui obtenu en Algérie où le pouvoir a empêché la conversion de la population de peur de voir les innovations de la révolution française contestées. Charles de Foucauld a déjà tout dit dans ce domaine.

Reste la question de la civilisation gréco-romaine, sans doute le pilier le plus en danger de notre identité. La France c’est l’alliance de la liberté des francs avec la rigueur de la juste loi, celle conforme à la raison, simple et identique pour tous à situation égale. La France d’avant la révolution était « hérissée de libertés » obtenues par la lutte armée, pour des services rendus, en contrepartie de l’entrée dans le royaume ou bien par concession. Si la révolution a grandement restreint les libertés individuelles, au nom du « bien de la nation » le XIX° siècle a permis leur reconquête progressive, avec leur apogée entre 1880 et 1914, coïncidant avec l’une des périodes les plus dynamiques de notre histoire. Cette loi, pour être vraiment juste doit être librement acceptée, ce qui était la mission des états généraux, seuls habilités à légiférer jusqu’à la révolution. Le roi n’avait que le pouvoir de prendre des décrets et les juges d’appliquer la loi, même si leurs abus respectifs ont conduit à l’impasse qui a débouché sur la révolution.

Or cette grande tradition de la libre acceptation d’une loi simple et juste, complétée de garanties individuelles est en train de disparaître sous nos yeux, en particulier sous prétexte de Covid, même si le problème dans sa forme actuelle remonte à la 1ère guerre mondiale. Nous ne devons pas accepter le narratif de la crise sanitaire car rien ne justifie de nous priver de nos libertés pour « notre bien ». A la fin, ce n’est pas l’état qui subira les conséquences trop souvent mortelles de ses décisions, mais nous, et ce n’est pas lui qui devra rendre compte de sa vie, mais chacun pour son compte puisque de toute façon l’état résulte des décisions de personnes individuelles, acceptées ou non par d’autres individus. Pour cette raison, le passe de la honte doit être dénoncé pour ce qu’il est : une mise en esclavage de la population, pas mieux traitée que le bétail et pucée comme lui.

Il n’est donc pas suffisant de trouver excessives ou inadaptées les confiscations de libertés qu’ont subi les Français, parce qu’une France privée de libertés, privée du respect de la responsabilité individuelle, privée du droit de choisir les soins que l’on reçoit, ce n’est plus la France, ce n’est plus le pays de la liberté, c’est une dictature, tout saucisson pinard qu’elle puisse être. Au risque de ressasser des souvenirs pénibles, c’est Vichy qui a créé les Ordres professionnels – médecins et avocats en tête – pour soumette les indépendant à la tutelle de l’état. C’est le même Vichy qui a collectivisé la retraire en spoliant les fonds de pensions créées conjointement par les patrons et les ouvriers. C’est encore Vichy qui a préparé la Sécurité Sociale qui distribue l’argent de nos cotisations à la terre entière. Et c’est toujours Vichy qui a inventé les interdictions professionnelles sont souffrent aujourd’hui les soignants et pompiers qui ne veulent pas se faire injecter un produit expérimental interdit dans un nombre croissant de pays.

 De quoi nous sert d’être sauvés de la submersion migratoire si c’est pour être transformé en une version gauloise de la Chine communiste avec crédit social, contrôle des déplacements et élimination des récalcitrants ?

Trop de pays se sont déjà engagés dans la pente glissante d'une gouvernance totalitaire, avec d’ores et déjà des abus inacceptables pour passer dessus. Si la France doit rester la France, que ce soit toute entière et pas hémiplégique. De quoi nous servirait d’avoir un Macron patriote à la place du cosmopolite actuel ? Le goût de l’œil arraché ne change pas parce que l’on exalte la Seine à la place du fleuve Congo.  Faudra-t-il que ceux que le « passe sanitaire ne dérange pas » soient piqués de force deux fois par ans pour ouvrir les yeux ? 

Ceux qui disent vouloir sauver la France tout en faisant l’impasse sur nos libertés sont des imposteurs ou des inconséquents. Ils doivent donc être combattus avant qu’ils ne puissent nuire : nous n’avons pas les moyens de nous offrir un échec de plus. 

dimanche 3 octobre 2021

Zemmour-Trump contre Macron-Biden : l’élection volée, épisode 2

Eric Zemmour a laissé entendre que s’il devait être candidat, il ferait un remake français de Trump 2016. Une information qui n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd si l’on compare les manœuvres en cours autour de Macron avec celle des soutiens Démocrates de Biden. 

En 2016 Trump a utilisé les médias à contrepied en les faisant hurler à l’unisson contre lui, ce qui en plus de lui permettre de substantielles économies de frais publicitaires a rallié la population à sa cause sur le thème « les ennemis de mes ennemis sont mes amis ». Et Zemmour de jouer brillamment une adaptation de ce classique de la politique, les peuples, comme les journalistes ne pouvant rien apprendre, puisque par bonheur la génération montante ne peut pas télécharger les souvenirs des anciens. 

En 2020 les Démocrates, averti des talents du personnages ont décidé de voler l’élection, ce que Trump a dénoncé depuis le premier jour, sans que les élus Républicains américains ne s’en émeuvent avant qu’il ne soit trop tard. Peut-être faut-il lier cette torpeur non seulement aux menaces d’agression des démocrates, mais aussi dans un certain nombre de cas à la générosité des vendeurs de machines à tricher voter, comme par exemple pour le gouverneur de Géorgie. La poussière de l’élection retombée les tribunaux et les journaux à leur suite commence à reconnaître que oui, l’élection a été volée, mais tant pis, c’est trop tard

Un homme averti en vaut deux et qui veut faire du Trump doit s’assurer qu’il joue bien la pièce de 2016 et pas celle de 2020. Et quel que soit le candidat, il ferait bien de se poser quelques questions en comparant les mesures prises en 2020 au Etats-Unis et celles en cours de préparation en France. 

Personne n’a oublié que l’extension des modalités de vote par correspondance aux Etats-Unis a donné lieu à une augmentation vertigineuse du vote par correspondance et des accusations de fraudes associées, lesquelles ne sont toutefois que l’aspect visible d’une conspiration dont les auteurs se vantent publiquement maintenant qu’elle a réussi. 

Les mêmes causes produisant les mêmes effets, on comprend mieux les récentes tentatives de faciliter la fraude électorale en France : tentative d’introduire le vote électronique en avance le 16 février au 2021 au Sénat, proposition de loi de vote par correspondance le 21 septembre 2021 et maintenant l'arnaque de la prolongation du passe sanitaire jusqu’après les élections présidentielles, complaisamment relayée par la presse du régime

Il est à cet égard instructif de lire l’étude de l’observatoire du vote français sur la fiabilité du vote électronique en France de 2007 à 2012 : 34,4 % de bureaux de vote électroniques en erreur contre 9,7 % des bureaux papier. Lors de élections de 2017, cet écart était de 4,5 à 5,5 pour 1. Et on parle ici de vote dans des bureaux physiques, pas d’un vote par internet… Sans doute est-ce la raison pour laquelle Gérald Darmanin était encore opposé au vote par correspondance en novembre 2020. Sa récente capitulation sur cette question serait-elle liée aux derniers sondages pour la présidentielle ? 

Les mêmes qui veulent l’étendre aujourd’hui ont hier supprimé le vote par Internet pour les français de l’étranger à cause … du risque d' « opérations hybrides » à moins que ce ne soit dans le cas d’espèce parce que ces français-là ne votaient pas comme il faut

Le pass de la honte - où le citoyen devient bétail - est à cet égard l’instrument le plus pernicieux puisqu’il permet d’écarter à n’importe quel moment une part importante de la population en changeant les règles, comme c’est le cas depuis le début de l'affaire "SARS-CoV-2" rebaptisé Covid19 par la propagande. Rappelons-nous qu'acheter des masques était interdit sous peine d'amendes en mars 2020, comme certains en ont fait les frais, puis que le même masque est devenu obligatoire y compris seul sur la plage, là aussi à coup d'amendes et de miliciens policiers, voire de prison.

La promesse qu’il ne sera pas étendu aux activités politiques, vote inclus, n’engage que ceux qui y croient. Et croire encore le gouvernement alors qu’il ment de façon systématique et constante relève au mieux de la complicité, au pire de la duplicité. 

Dès lors, un maire soucieux de la vérité des urnes ne peut pas se satisfaire du pass sanitaire, à moins de soutenir la volonté de frauder du pouvoir en place. Bien évidemment, comme garant des listes électorales et de la sincérité des scrutins, il n’autorisera pas la validation des votes par correspondance, encore moins par voie électronique, mais il fera diffuser le dépouillement des votes en direct sur internet. Qu’il ne soit pas dit que les votes des gens confiés à sa protection aient été volés.

lundi 15 mai 2017

La mère des batailles politiques : imposer ses mots pour combattre les maux avec succès

Les mots tordus causent les maux sociaux


La cause fondamentale des maux dont souffre et la France – laquelle a été largement exposée par des penseurs comme Edmund Burke[1] ou plus près de nous Jean Sevillia[2] ou Philippe Bichot-Bravard[3] – est que les révolutionnaires français ont changé le sens des mots afin de pervertir – au sens littéral de dévier – l’esprit humain.

Dès lors, tout combat politique qui se veut professionnel doit commencer par redonner leur sens aux mots afin que les maux puissent trouver une solution. Une personnalité politique exemplaire est à cet égard Marion Maréchal Le Pen. On peut citer également les exemples de Robert Ménard, Jacques Bompard ou Gilbert Collard.

Conclusion pratique : ce qu’un homme public devrait défendre


Redonner leur sens aux mots implique d’une part de toujours donner la signification des mots que l’on emploie et d’autre part de les utiliser à bon escient. Cela reste toutefois insuffisant et la bataille de la signification requiert d’imposer son vocabulaire pour ne pas être pris au piège de mots biaisés. A ce titre il convient plutôt :

-          De se présenter comme :
o   un homme public, c’est-à-dire intervenant dans la cité, que cela soit dans le cadre d’élections ou bien d’organisation scolaire ou culturelle. Une telle publicité s’étend à la famille : noblesse oblige. On ne peut gérer la cité que si l’on sait gérer sa propre petite cité familiale.
o   un homme courageux et non pas parfait – le fameux homme providentiel qui n’existe que dans la personne du Christ – d’abord en assumant ses contradictions et imperfections.
o   un chef qui gagne le respect et l’obéissance parce qu’il ne donne tout et que se faisant il pratique la forme suprême de la charité
-          De proposer non pas faire mais d’être :
o   le champion de la responsabilité personnelle de chacun, en fonction des dons reçus
o   le serviteur de la famille, lieu où s’exerce la responsabilité personnelle, d’abord à l’égard de ses parents et alliés
o   le défenseur des libertés concrètes permettant d’être responsable devant Dieu et les hommes
o   le défenseur de la concurrence et de la pluralité, seul moyen connu de faire émerger des solutions pérennes, lesquelles ne peuvent pas être décrétées à l’avance
-          De rappeler que :
o   la nature des choses contient en elle-même la connaissance des commandements dont le premier est le devoir de conserver la vie, en la défendant par la force si nécessaire contre ce qui y porte atteinte
o   cette nature est écologique, hiérarchisée et finalisée à l’homme qui est la vie la plus précieuse sur terre, dès lors que celui-ci se reconnaît destiné à Dieu
o   la vie – pas seulement humaine – est par nature sociale, c’est-à-dire faite de liens interindividuels, ce que la biologie nomme « écologie » où le bien de l’un est aussi celui de l’autre : nous sommes tous appelés à vivre en symbiose, dans le respect de la contribution réciproque de chaque créature
o   c’est aux forts d’aider les faibles et pas l’inverse, et que cette aide ne peut être que personnelle et concrète, et donc qu’elle ne peut jamais être déléguée à l’état
o   toute société se construit sur un principe ultime qui est son absolu, fût-il le relativisme absolu. Dès lors la société ne pas décider de servir ou pas, mais seulement qui elle entend servir : Dieu ou le diable (caché sous la forme de l’argent, du pouvoir ou des plaisirs)
o   la volonté populaire n’existe pas, mais seulement des actions individuelles auxquelles les autres citoyens consentent de plus ou moins bonne grâce
o   le mal n’existe pas comme forme positive mais seulement comme privation d’un bien dû. Il revient donc à chacun de s’y opposer en usant de sa responsabilité personnelle qui dépend à la fois des talents reçus et de la position que l’on occupe


Pourquoi faut-il le défendre : redonner leur juste sens aux mots piégés par la révolution française


Ceci étant dit, il faut comprendre pourquoi les mots brandis par la « république » ce que l’on appelle avec raison « valeurs de la république » sont mortifères et dangereux. Compte tenu de la place limitée à notre disposition nous ferons une courte analyse de la triade dont ils découlent tous : liberté, égalité, fraternité.

Liberté


Le mot « liberté » est un exemple intéressant car en politique il n’existe pas de liberté abstraite et générique mais uniquement « des libertés » c’est-à-dire des droits définis et opposables, lesquels ne sont pas absolus en tant que tels, mais seulement la condition de l’exercice de la responsabilité humaine. Celle-ci ne peut jamais être effacée, parce qu’elle a sa source dans la conscience, reflet de la lumière divine dans l’âme humaine. Dès lors, moins l’on dispose de libertés concrètes, plus il est difficile d’exercer cette responsabilité avec justice, au point que dans les régimes totalitaires elle fasse souvent courir le risque d’être mis à mort si l’on ne veut pas se renier. 

Une personne qui défend « la liberté » abstraite est en réalité – qu’elle s’en rende compte ou pas – un menteur et un hypocrite car celle-ci ne peut exister qu’enracinée dans un lieu et un temps concret. Il ne peut exister qu’une liberté de faire ceci ou cela, maintenant ou demain matin. La DDHC de 1789[4] le dit bien : si la liberté est en théorie illimitée, dans les faits c’est la loi qui dit quel usage on peut en faire. Autrement dit on est libre jusqu’à ce que la loi civile – changeante par nature – ne vienne dire le contraire. Voilà le fondement de la dictature révolutionnaire : pas de liberté pour les ennemis de la liberté. La question est alors : qui définira les ennemis en question et selon quels critères ? La liberté abstraite ouvre la porte à l’arbitraire le plus absolu, celui du législateur.

Un homme politique vraiment honnête doit donc défendre les libertés concrètes de citoyens concrets, celles que l’on peut défendre au tribunal et qui consistent à pouvoir faire ceci ou cela sans avoir de comptes à rendre. Le seul abus qui puisse exister – et il n’est pas petit – c’est quand un acte posé (volontairement ou non, c’est un débat subsidiaire) cause un préjudice identifié à autrui ou à ses biens.

Dès lors ne peuvent exister que trois types de crimes et délits :
-          La violence physique ou verbale
-          L’escroquerie et le dol
-          Le vol et la spoliation

Tout le reste : les crimes contre la nature ou la société, de haine, de révisionnisme ou d’opinion ne sont que des arnaques sémantiques fondées sur un détournement de vocabulaire.

Il reste qu’au quotidien on parle de « liberté » tout court, sans distinguer les différents sens :

La liberté physique c’est sûr celle du mouvement : pouvoir agir sans contraintes extérieures, qu’il s’agisse de la course d’une planète ou des actes humains. Evidement cette liberté est limitée par l’impératif de conservation des corps et la transgression de cette limite conduit à la destruction du fautif et donc à la disparition de ladite liberté.

La liberté psychologique c’est celle des émotions : la capacité à se déterminer sans conditionnements, ce qui est bien sûr impossible en soi parce que cela suppose de refuser d’apprendre. Dès lors une liberté psychologique réelle consiste à se déterminer tout en ayant conscience des déterminations qui nous guident mais en cherchant à les orienter vers le bien. Les animaux en sont bien sûr dépourvus, seuls les hommes peuvent y tendre parce qu’ils sont doués d’autoréflexivité : ils se savent conscients de savoir.

La liberté morale est donc la liberté au sens le plus complet : faire volontairement et sans contrainte ce que notre conscience bien formée nous présente comme nécessaire. Elle n’appartient évidement qu’aux êtres doués d’intelligence réflexive, c’est-à-dire qui se savent des êtres pensants.

Libertés fondamentales
D’une conception corrigée de la liberté il résulte qu’elle ne peut exister que sous la forme de libertés concrètes autrement appelées libertés fondamentales parce que toutes les libertés opposables en sont dérivées.

-     Liberté de culte et de religion : tout homme doit être libre de pratiquer le culte public qu’il juge être le vrai à condition :
o   de rechercher sincèrement la vérité sur Dieu et sur l’homme
o   de s’interroger constamment sur la validité de ses croyances et sa façon de les vivre
o   de refuser aussi bien le fidéisme que le rationalisme strict qui sont incompatibles avec une telle liberté car ils sont porteurs d’une violence intrinsèque en contradiction avec une vie authentiquement humaine.

Cette liberté est première car elle détermine les responsabilités que l’homme doit assumer et en premier lieu celle de vivre. Par conséquent :
o   Le droit à la vie dérive de la responsabilité que l’homme doit assumer.
o   Le meurtre, y compris avant la naissance, est d’autant plus grave qu’il empêche l’homme de pleinement exercer sa responsabilité personnelle et peut donc conduire à sa damnation éternelle.

-     Liberté de mariage : tout homme ou femme d’âge nubile et qui présente les aptitudes minimales nécessaires (liberté, discernement) peut fonder une famille « père-mère-enfants ». Donc
o   La famille est l’unité de base de la société car elle est le seul lieu de la génération des enfants
o   Un tel engagement est par nature indissoluble puisqu’il implique la donation réciproque des époux en vue de la génération des enfants. On peut uniquement demander à être dispensé de la vie commune en cas de danger physique avéré.
o   Les autres structures sociales sont à l’image de la famille et en réalise l’un des aspects : production, justice, sécurité, amitié, direction, éducation, prière, etc…

-         La liberté d’aller et de venir : tout peut aller où et comme il veut dans les endroits publics ou déserts ainsi que dans chez les propriétaires qui l’y autorisent. En cas de danger vital, tout lieu est accessible.

-          La liberté d’expression : tout homme peut exprimer ses pensées, inventions et découvertes dès lors :
o   qu’elles ont pour but la recherche du vrai.
o   La communication volontaire, le sachant ou pas, de fausses nouvelles est donc un vol et une escroquerie. Toutefois seule une personne directement lésée peut intenter un procès et pour elle seule (ce qui n’interdit pas de joindre les causes).

-          Liberté de faire, vendre et acheter dès lors que l’on paye pour les conséquences de ses actes, d’où :
o   Principe du pollueur-payeur
o   Taxation des usages communs : routes, police justice, assainissement, etc…
o   Les taxes et impôts ne peuvent financer que des services effectivement rendus
o   Les monopoles naturels ou étatiques n’existent que dans la mesure du consentement des usagers. L’usage par exemple d’une police nationale ou locale relève des conventions et non de l’obligation
o   Les subventions publiques qui ne sont pas ratifiées par les contribuables sont gravement illégitimes car elles les privent de l’exercice de leur responsabilité

-          Liberté d’association et donc de sécession. Il ne peut exister que des associations volontaires, y compris dans le domaine politique. Lesdites associations, y comprise religieuses, ont comme seule et unique mission d’assister les familles dans l’exercice de leurs responsabilités
o   Les organisations étatiques n’ont de légitimité que dans la mesure de la libre participation et contribution de leurs membres qui ne peuvent jamais être présupposées
o   Toute association de rang inférieure peut légitimement cesser de participer à une association supérieure dès lors qu’elle paye les frais qu’elle génère
o   Cette liberté vaut pour la vie économique, politique religieuse et civique

-          Liberté d’éducation : les parents, dans le respect des limites de la liberté religieuse, sont les seuls responsables de l’éducation de leurs enfants et n’ont de comptes humains à rendre qu’à eux. D’où :
o   Aucune autorité humaine n’est fondée à décider à la place des parents du genre d’éducation qui convient à leurs enfants
o   Les obligations de formation ou de scolarité sont illégitimes et donc illégales
o   Seule la violence physique ou morale avérée peut être poursuivie en justice par les personnes physiques qui y ont intérêt (famille, grands-parents)
o   Etant responsables de l’éducation qu’ils donnent, quand bien même ils seraient incompétents ou dangereux les parents peuvent confier cette éducation de façon temporaire ou permanente à des tiers

Une liberté fondée sur la responsabilité

Il résulte de ces libertés fondamentales que les régulations de la liberté, leur définition concrète, ne peuvent être imposées qu’avec le consentement des intéressés. Les questions, par exemple, du protectionnisme économique ou du libre-échange n’ont dès lors plus de sens. Il revient à chacun de défendre ses droits personnels et d’assumer les conséquences  de ses actes.

Par contre cela redéploie la responsabilité personnelle notamment en obligeant de nouveau le fort à protéger le faible. En effet, refuser d’intervenir quand on le pourrait revient à contribuer à son malheur – ce que la sagesse populaire appelle la non-assistance à personne en danger – allant ainsi à l’encontre de la responsabilité personnelle de contribuer à conserver la vie d’autrui pour lui permettre d’exercer sa responsabilité propre.
Le résultat naturel (spontané) d’une telle conception politique est un genre de féodalisme où les attaches sont volontaires et fondées sur un compromis entre liberté d’action individuelle, des limitations consenties et un devoir e fidélité aux engagements pris.

Un tel monde est beaucoup moins permissif que le nôtre, puisqu’il interdit à priori les transgressions dont notre époque se gargarise, mais en réalité il laisse une beaucoup plus grande liberté d’action à chacun puisqu’il n’y a que des limitations consenties.

Un tel monde est par ailleurs inégalitaire puisqu’il reconnaît le fait des différences d’aptitude, mais il est égalitaire en ce qu’il oblige par construction les forts à assister les faibles.

Une telle conception des libertés fondamentales répond immédiatement aux deux autres mots tordus par la chienlit révolutionnaire : égalité et fraternité (ce dernier étant le corolaire de peuple[5])

Egalité


Comme on l’a vu, une conception authentique des libertés fondamentales conduit à reconnaître l’inégalité de fait des aptitudes humaines et à mettre les forts au service des faibles, aussi bien dans le temps qu’alternativement. Chacun est en effet le fort d’un autre dans son domaine de compétence et le faible d’un autre dans le reste. Personne, même le grand génie culinaire, ne se sent humilié parce que son boulanger fait du meilleur pain que lui, au contraire. Il est content d’en profiter pour bien moins d’efforts que s’il devait le faire lui-même.

En effet une telle conception ne voit pas l’égalité une valeur ou un but mais un fait inscrit dans la nature des choses, lesquelles sont organisées selon une hiérarchie, que l’on peut décrire de plusieurs façons : physique, biologique, morale, etc… A l’inverse la révolution a une conception arithmétique de l’égalité, elle ne peut pas comprendre la notion de dignité car pour elle le surnaturel et la dimension mystique de l’homme sont des limitations et en tant que telles insupportables à priori. De fait la révolution, en ne voulant que la raison, ne tolère la religion que si celle-ci consent à ne pas rappeler les principes sur lesquels repose la vie, humaine en particulier.

L’égalité suppose l’inégalité
Ce faisant, en refusant une inégalité naturelle, la révolution reconstruit des inégalités fondées sur une vision strictement politique : tout le monde est égaux, mais certains sont plus égaux que d’autres[6] parce qu’ils incarnent la révolution. Dès lors ce sont les faibles qui doivent se mettre au service des forts, créant par là un esclavage là où il y avait un service volontaire.  
 
En ce sens aussi bien l’égalité devant la loi, telle que proclamée par la DDHC de 1789 ou bien son aboutissement contemporain par l’égalité « réelle » des chances par le biais de la préférence étrangère – en novlangue : discrimination positive –  conduisent à traiter inégalement les citoyens considérés « politiquement incorrects » ce que  la révolution définit comme des « faibles[7] » puisqu’ils refusent le primat absolue de la raison politique. A chaque fois une égalité arbitraire et abstraite vient remplacer une inégalité de fait qui oblige à une responsabilité proportionnelle aux moyens reçus : à grands pouvoirs, grandes responsabilités.

Une telle conception de l’inégalité comme force positive qui doit être mise au service du bien commun, aussi bien au niveau familial que local ou de la nation est en définitive la traduction politique du commandement du Christ : « aimez-vous les uns les autres COMME je vous ai aimés[8] », c’est-à-dire en mettant ma toute-puissance au service de votre misère pour vous en tirer, mais sans vous écraser ni vous enfler d’orgueil. La conséquence est limpide : celui qui veut être premier qu’il soit le serviteur de tous. Il est d’ailleurs intéressant de rappeler que la nature et la vie fonctionne avec ce principe de l’échange de potentiel : il faut une différence, des inégalités pour que les processus chimiques et biologiques fonctionnent. La parfaite égalité c’est le zéro absolu, c’est donc la mort.

Cela conduit à deux attitudes complémentaires :
-          Soit lorsque l’on se sait faible : c’est la gratitude envers le fort qui vient nous aider
-          Soit lorsque l’on se sait fort : c’est le devoir d’aider en serviteur sans arrogance ni mépris

Le moyen-âge avait institué la tradition[9] de faire laver les pieds des  pauvres[10] par les rois et les nobles, pour bien montrer quel rôle ils devaient jouer : servir les plus petits.  

Fraternité


Une telle attitude s’appelle fraternité, c’est-à-dire qu’elle considère les autres comme les enfants d’un Père commun, portant ainsi à son plein accomplissement l’idée aristotélicienne que la citée est fondée sur une certaine amitié politique[11] entre ses membres, laquelle permet de la distinguer de la simple coexistence plus ou moins pacifique entre groupes hétérogènes[12], appelée « vivre-ensemble » en novlangue c’est-à-dire vivre côte à côte et donc séparés.

La fraternité satanique des vainqueurs
A  contrario, la fraternité révolutionnaire est l’exact contraire de l’amitié : il ne s’agit en rien d’une version postchrétienne – sécularisée en somme – de l’amitié politique, mais de la fraternité d’armes des vainqueurs politiques au détriment des vaincus qui doivent dès lors se faire leurs esclaves[13]. A ce titre la philosophie de Marx ne fait qu’expliciter pleinement les ressorts de la révolution française, tels que Hegel les avaient entrevus et théorisés avec son « esprit absolu » s’auto-réalisant par le biais de l’histoire.

La « fraternité » des révolutionnaire – celle-là même que revendique la république – c’est celle de ceux qui ont saisi le sens de l’histoire et qui collaborent activement à son avènement et qui sont donc frères de cet avènement et à ce titre les maîtres légitimes de la populace inculte qui n’a pas accès à cette conscience supérieure et se voit par là-même logiquement condamnée à l’esclavage.

De ce fait les massacres révolutionnaires comme entreprises de « purification du peuple[14] » sont justes et nécessaires, n’étant au pire que des accidents regrettables dus à la révolte d’esprits étroits et à ramener dans le droit chemin, par la violence si nécessaire. Ces massacres sont d’ailleurs dans l’esprit révolutionnaire aggravés par leurs victimes – ainsi transformées en coupables[15] – lorsqu’elles ont l’outrecuidance de vouloir vivre et se reproduire en dehors du cadre définit par la raison politique. Les enfants aujourd’hui tués avant leur naissance le sont pour le même motif que les petits vendéens massacrés par les colonnes infernales : leur vie même est une agression contre le projet révolutionnaire puisqu’ils ne naissent ni où ni quand la raison politique le commanderait. En ce sens la GPA et la PMA sont véritablement révolutionnaires puisque comme l’avait admirablement décrit Aldous Huxley dans son « Meilleur des mondes » ces techniques permettent une planification rationnelle de la vie humaine au service de l’autoréalisation de l’humanité par la fin de l’histoire.

La mémoire sélective des frères de massacre
Le corolaire logique des massacres révolutionnaire c’est alors le mémoricide – que Huxley décrit lui aussi. On ne saurait rappeler l’opposition à la marche du bien sans devoir réexpliquer aux esprits faibles du moment ce qui a conduit les dirigeants d’hier à massacrer les esclaves révoltés de l’époque. C’est bien trop dangereux car les dits esprits faibles pourraient comprendre qu’on les prend pour des moutons et que comme tels ils finiront à l’abattoir.

Avec une telle conception de la fraternité il est donc tout à fait logique que les révolutionnaires soient Francs-maçons, c’est même plutôt l’existence de révolutionnaire qui ne le soient pas qui doit surprendre. Et de fait, ces derniers sont considérés par les francs-maçons comme des idiots utiles et ont été historiquement massacrés les premiers, que cela soit en France[16], en Russie[17] ou dans toutes les révolutions qui sont advenues de par le monde.

La parole commande l’action et la pensée commande la parole

Cette brève analyse des mots-sources de la révolution et sur la base desquels est construite la république en France montre que les mots ne sont pas neutres parce qu’ils portent nécessairement en eux une vision métaphysique qui commande la pensée et par là l’action.

Il est donc absolument premier et primordial de donner la priorité à la pensée personnelle et aux mots pour l’exprimer à toute autre considération. Il est à cet égard très instructif de voir que les religions sont d’abord des paroles qui contiennent en elle-même une pensée capable d’inspirer un ordre social et une culture.

Il est impossible de dénoncer toutes les forfaitures de langage introduites par la pensée révolutionnaire. Il suffit de se rappeler de l’oxymore dont elle fait le mot « député » par le biais de l’interdiction du mandat impératif : d’un mandataire (adjoint en anglais) des citoyens elle a fait un titulaire temporaire de la dictature législative.

Dès lors, on ne peut en sortir véritablement qu’en changeant le sens des mots et pour cela il faut marteler à temps et à contretemps la signification des expressions que l’on emploie. Par exemple :
-      Je sollicite vos suffrages pour être votre député, c’est-à-dire votre délégué à Paris, chargé de relayer vos doléances et défendre votre bien commun.
-         Je serai un ministre, c’est-à-dire un serviteur, celui des contribuables et pas des fonctionnaires
-      Je défendrai la liberté de faire du commerce, c’est-à-dire d’être responsable des choses que l’on achète pour sa famille

Une telle familiarité avec ses idées suppose en définitive une familiarité avec la Parole elle-même, avec le Verbe Incarné. Hors de cet ancrage dans le ciel venu sur la terre, on ne peut que tomber soit dans un verbalisme sans action soit dans une action privée de tout souffle supra-rationnel.

Finalement la véritable politique est d’abord une mystique.




[4] Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen du 26 août 1789 https://fr.wikipedia.org/wiki/Déclaration_des_droits_de_l’homme_et_du_citoyen_de_1789
[5] Voir Pichot-Bravard. Le peuple ce n’est pas la masse de la population mais les esprits éclairés d’un lieu à qui leur illumination par la raison révolutionnaire donne le rôle de représenter la volonté générale
[6] Cf « La ferme des animaux » de Georges Orwell
[7] En ce sens un jeu comme « le maillon faible » est une très bonne illustration des processus révolutionnaires https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Maillon_faible_(jeu_télévisé)
[8] St Jean, 15, 12
[9] En partie continuée par la monarchie britannique de servir le repas de Noël à leur personnel de maison
[12] Cf Renaud Camus et le « grand remplacement » Jean Raspail et « le camp des saints » ou Eric Zemmour http://www.lopinion.fr/video/polemique/zemmour-peuple-arabo-musulman-substitue-peuple-francais-100516
[13] La révolution n’exige pas seulement de dominer, elle est totalitaire et entend qu’on lui rende un culte
[14] Ce sont les termes employés par les conventionnels de la Terreur, repris par la suite par leurs héritiers nazis ou communistes
[15] Constituant ainsi un cas d’école de la théorie mimétique du bouc émissaire de René Girard
[16] Girondins et montagnards
[17] Mencheviques et bolcheviques

mercredi 2 novembre 2016

Peser sur 2017, oui c'est possible et c'est même très simple

Les évènements de ces derniers mois, avec leur lot d’attentats sanglants[1], de meurtres de policiers et de collaboration active du gouvernement à la destruction de la France via l’invasion migratoire[2], la punition fiscale[3] ou l’endoctrinement à l’école mettent plus que jamais en évidence le danger mortel que court notre pays.

Certains peuvent se dire que plus rien ne peut être fait, voire même qu’il leur importe peu que le projet né avec le baptême de Clovis il y a plus de 1500 ans continue, parce qu’ils n’y croient pas.

A ceux-là, je dis que s’ils veulent se suicider ou devenir esclave des maîtres de demain, qu’au moins ils ne pèsent pas sur ceux qui veulent demeurer libres en vivant debout, au risque de perdre la vie pour cela si nécessaire. Ne pas vouloir aimer la France telle qu’elle est, c’est en réalité choisir ceux qui veulent la remplacer par un magma de sauvages importés dont le seul but est de jouir des femmes de leurs anciens colonisateurs en justifiant cela avec les préceptes barbares d’une secte sanguinaire.

Si cela en choque certains, sachez que je suis bien en dessous de la réalité. Demandez-vous donc plutôt pourquoi on a caché les corps des victimes du Bataclan. Ce que les plus anciens ont vécu avec le soulèvement en Algérie est en train de se reproduire en France, avec en prime la complicité active du gouvernement et des fonctionnaires, la suppression du crime de haute trahison expliquant peut-être en partie leur attitude…

Pour autant, se lamenter ou pleurer ne sert à rien. Rien n’est jamais perdu tant que nous continuons à agir, avec les moyens à notre portée. Celui qui joue les cartes qu’il a en main peut toujours remporter la partie, y compris quand le sort lui est particulièrement adverse.

Dans ce combat pour la défense de notre pays, le plus important est la bataille des idées, parce que celles-ci se traduisent ensuite dans la vie quotidienne. Et pour peser fortement sur les idées, parmi les principales cartes à jouer, il y a la primaire de la droite et du centre.

Ces primaires sont en définitive, du fait que leur vainqueur sera probablement le prochain président, le moment où va se décider la politique des cinq prochaines années et en particulier les idées qui vont animer la vie publique. Et la question essentielle est de savoir si c’est la droite moderne qui l’emportera, cette droite qui n’est rien d’autre qu’une gauche repeinte en bleu qui ne croit ni à Dieu ni à diable et pense qu’il suffit de décréter « l’identité heureuse » pour qu’elle advienne, ou si au contraire c’est la droite classique, enracinée dans la réalité qui fera prévaloir les institutions naturelles de la nation et de la famille.

Or, fait assez providentiel, si la majorité des français est plutôt sur une ligne « classique » d’adhésion aux sociabilités naturelles (famille, village, entreprise, provinces et nation), parmi les sept candidats à la primaire de droite, un seul est sur cette ligne : Jean-Frédéric Poisson[4].

Si donc le sort de notre pays nous importe réellement, alors une opportunité qui est à mon sens une obligation nous est offerte : faire prévaloir la vision classique, fidèle à l’identité chrétienne et européenne de la France en soutenant le candidat qui la représente.

Mais si nous y réfléchissons plus en profondeur, il ne s’agit en fait de rien d’autre que de la fidélité aux principes politiques non négociables proposés par le Pape Benoît XVI aux catholiques et qui à mon sens valent en réalité pour tous les hommes sensés. A savoir le respect de la vie, de la famille et de la liberté d’éducation qui sont les conditions de possibilité d’une société réellement humaine. Sans droit à la vie, aucun autre droit n’est possible, eux dont la finalité est de pouvoir agir en hommes responsables, c’est-à-dire ayant le choix de leurs actes. Sans respect de la famille il ne peut pas y avoir de citoyens, c’est-à-dire des hommes capables de discerner par eux-mêmes le bien du mal, sans dureté de jugement ni tyrannie des émotions. Et former des citoyens implique la liberté pour les parents de choisir l’éducation qui convient le mieux à leurs enfants. Le reste, comme la souveraineté de la nation, la sécurité publique, la nécessaire liberté d’entreprendre ou le devoir de solidarité avec les pauvres, découle naturellement du respect des principes qui précèdent.

Là aussi, autant dans ses prises de positions que dans son action politique, Jean-Frédéric Poisson apparaît comme le candidat le plus idoine. Certainement pas parfait car personne ne peut l’être, mais le plus courageux, cohérent, sérieux, constant, reconnu par ses pairs et du coup qualifié.

La primaire de la droite et du centre apparaît donc comme un lieu naturel de l’action politique spontanée née autour de La Manif Pour Tous et des initiatives qui ont émergé avec elle. Beaucoup ont perçu que si les manifestations étaient importantes et nécessaires elles étaient à elles seules insuffisantes. L’apparition de mouvements comme Sens Commun – y compris dans son échec par la trahison des promesses – montre qu’il faut peser plus sérieusement sur les politiciens. Et pour cela, la primaire est l’occasion unique de leur rendre la monnaie de leur pièce : faire émerger, comme aux Etats-Unis un candidat réellement en phase avec le peuple et non choisi par défaut parmi des apparatchiks sans scrupules ni convictions.

Vous voulez pesez ? Une manière tout simple est donc de sortir deux euros de sa poche et de consacrer une petite demi-heure pour aller voter pour Jean-Frédéric Poisson à la primaire de la droite et faire ainsi la nique aux Fillon, Copé, Juppé, Sarkozy et tous les autres traîtres à la France et aux français, en fait à ces types qui vous cocufient depuis 40 ans.







[1] Attaque contre le Journal Charlie Hebdo le 7 janvier 2015, contre l’Hypercasher de la porte de Vincennes à Paris, contre la salle du Bataclan le 10 novembre 2015, contre les spectateurs du feu d’artifice du 14 juillet 2016 à Nice, contre un couple de policier à Magnanville le 20 juillet 2016, contre un prêtre célébrant la messe le 26 juillet 2016 à Saint Etienne du Rouvray. Au total entre janvier 2015 et octobre 2016, plus de 400 ressortissants français sont morts victimes de terroristes et plus de 800 autres ont été blessés.
[2] Le 10 octobre 2016, le premier ministre Manuel Valls annonce - en violant ouvertement la loi - que le gouvernement entend répartir arbitrairement 10000 clandestins squattant la « Jungle de Calais » dans toute la France, en réquisitionnant ou en se faisant mettre à disposition des locaux (résidences de vacances, maisons de retraite, centres d’accueil pour SDF). A cette occasion on apprend que le budget consacré à cette opération est de 703 Millions d’Euros contre 1,3 Milliard pour l’accueil des 200.000  SDF recensés en France.
[3] De mai 2012 à octobre 2016 la ponction fiscale sur les familles s’est accrue de 20 Milliards d’Euros, soit une augmentation jusqu'à 26% de l'impôt sur le revenu. Abaissement du quotient familial de 3000 à 2500 € par part, suppression de la demi-part supplémentaire pour le veufs et les femmes ayant élevé trois enfants ou plus, fiscalisation des pensions de veuvage et des rentes éducation, etc.. http://argent.boursier.com/impots/analyses/impots-depuis-2012-la-note-des-familles-aisees-a-ete-considerablement-alourdie-3810.html  
[4] Voir en particulier l’entrevue accordée par Guillaume Bernard à Famille Chrétienne sur le premier débat de la primaire de la droite et du centre. http://www.famillechretienne.fr/politique-societe/politique/le-debat-des-primaires-la-guerre-des-modernes-contre-les-classiques-205494